Lorsque l'on quitte le lieu de notre naissance, de nombreuses choses changent invariablement, on se retrouve déraciné et sans repère, seul le ciel reste le même et devient l'ancre qui nous rattache à nos origines.
Dans les œuvres précédentes de Shojaian, nous voyons une tentative de peindre une image du corps masculin d'une manière différente de celle que la société impose. L'image d'un corps fort et musclé qui suit la forme imposée de la masculinité afin de servir une certaine idéologie.
Dans la série Sous Le Ciel De Shiraz, nous sommes confrontés à un ensemble d'œuvres plus colorées qu'auparavant. Comme si le pouvoir de la miniature perse qui attire le regard du public aidant à adoucir la noirceur des histoires. Shojaian fait référence à l'héritage perse en utilisant des personages de la littérature perse, plus particulièrement Shahnameh, le Livre des Rois, de Ferdowsi (entre 977 et 1010 de notre ère). Le père, Rostam, apparaît dans différents cadres qui racontent des histoires telles que l'évasion, le piège, la tristesse et le bonheur. L'objectif de l'artiste est d'apprécier une nouvelle composition de deux mondes qui ne se rejoignent pas facilement. Le défi consiste à fusionner la singularité des miniatures perses avec le monde réaliste de l'art européen.
Dans cette histoire, Rostam, le père, représente le patriarcat contre lequel l'artiste se bat à travers son art. Le père vit un profond regret après avoir tué son propre enfant. Dans la narration de l'artiste, une contre-histoire de la principale, les démons (Deev) font alliance avec les hommes dans les peintures pour empêcher le père d'atteindre le point de regret du meurtre de son enfant.